Contexte International

Marine Mammal Protection Act (MMPA)

http://www.nmfs.noaa.gov/pr/laws/mmpa/ 

En 1972, les États-Unis ont adopté le Marine Mammal Protection Act qui interdit l’importation des sous-produits de tout mammifère marin, dont le phoque, sur leur territoire.

Depuis plusieurs années, le troupeau de phoque gris de l'Atlantique a décuplé et plusieurs colonies occupent la côte est en créant une débalancement de leur écosystème:

La côte ouest est également au prise avec une surpopulation de lion de mer: http://portlandtribune.com/lor/48-news/364372-245389-odfw-applies-to-cull-sea-lions-at-willamette-falls

Malgré les évidences de surnombre de phoque aux États-Unis, le MMPA reste inchangé et les voisins de sud menacent aujourd'hui l'industrie de la pêche en lui coupant les marchés états-uniens si elle ne protège pas elle aussi les mammifères marins dans ses eaux: https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1090338/baleines-noires-crabe-neige...

 

L’embargo de l’Union Européen (UE) sur les produits du phoque

https://trade.ec.europa.eu/doclib/docs/2009/november/tradoc_145264.pdf 

En 2009, à la suite d’incessantes pressions politiques et de campagnes de désinformation des groupes anti-chasse, l’Union européenne a emboîté le pas aux États-Unis, en décrétant un moratoire sur l’importation des produits du phoque sur son territoire.

Ce décret comporte cependant une exception : sont exclus du moratoire les produits du phoque chassé de façon traditionnelle par les Inuits. Avec son arrogance colonialiste, l’Europe insulte donc les Premières Nations d’au moins deux façons. Premièrement, elle semble penser que les Inuit vivent encore dans des igloos et chassent avec des harpons puisque c’est à cette méthode que fait référence l’expression « façon traditionnelle ». Deuxièmement, elle ose leur dicter comment vivre. Avec un énoncé aussi raciste, elle suppose que l’homme blanc ne doit pas chasser le phoque puisqu’il s’agit d’un geste immoral, mais comme on ne peut s’attendre à un tel niveau de civilisation de la part de « sauvages », on doit les laisser chasser...

Évidemment, les Premières Nations ne pouvaient laisser passer un tel affront et ont décidé de défier ce règlement devant la Cour de justice de l’Union européenne alors que le Canada s'est joint à la Norvège pour porter plainte devant l'Organisation mondiale du Commerce (OMC).

Il faut savoir qu’aucune donnée scientifique, commerciale ou autre ne justifie ce nouveau règlement. Tout indique que le troupeau est ultra abondant et que les règles d’abattage sont plus sévères et efficaces que pour n’importe quelle autre chasse et ce, à l’échelle planétaire. La Cour européenne a donc du se ranger derrière l'argument très élastique de "protection de la moralité". Il est donc moral de payer pour des services sexuelles ou d'utiliser de la drogue récréative sur le territoire européen (comme à Amsterdam), mais pas d'acheter des produits du phoque.

Ce cas unique a créé un dangereux précédent et fait couler beaucoup d'encre. Si l’UE peut déclarer qu’il est « immoral » d’abattre un animal de la meilleure façon possible, les animalistes pourront alors se servir de ce précédent pour faire passer d’autres lois interdisant l’importation de tout produit provenant d’une quelconque exploitation animalière puisque n’importe quel type d’abattage peut être qualifié d’ « immoral ». Interdire tout abattage animal c’est donc interdire la viande, le cuir, la graisse et autres sous-produits animaliers.

Voici un petit exemple de débordement que pourrait permettre ce genre de législation : Un producteur de textile européen pourrait faire passer un règlement affirmant que, puisqu’il est « immoral » de faire travailler des jeunes de moins de 16 ans, l’Europe interdira l’importation des textiles de l’Inde parce que ce pays permet à ses jeunes de travailler en usine. Certains groupes pourraient facilement se servir de ce concept de moralité pour faire des profits… et c’est d’ailleurs exactement ce que font actuellement les animalistes avec le phoque.

L'OMC rejette l'appel du Canada et de la Norvège contre l'embargo de l'UE, https://quebec.huffingtonpost.ca/2014/05/22/embargo-phoques-omc-appel-ca...

 

Asie, la nouvelle cible des animalistes

Depuis quelque temps, les animalistes intensifient leurs activités sur le territoire asiatique. Il s’agit pour eux d’un excellent marché potentiel puisqu’on y trouve un grand pourcentage de la population mondiale et que l’information n’y circule pas toujours aussi librement qu’ici. S’ils réussissent à convaincre, ne serait-ce qu’une infime partie des plus crédules, ils s’en mettront de nouveau plein les poches.

Ils se frotteront par contre à une autre sorte de mentalité en ce qui concerne l’utilisation des animaux. Alors qu’ici, on entend : « Cet animal est top joli pour que j’en mange », là-bas, devant la photo d’un blanchon, ils s’exclament plutôt : « C’est tellement joli que ça doit être délicieux! »

Répandant des mensonges éhontés depuis 40 ans, les animalistes continuent d’agir en toute impunité sans que leurs actions ou leurs paroles soient sanctionnées. Le directeur de Environment and Animal Society of Taiwan (EAST), associé à HSUS, a même affirmé lors d’une conférence de presse en décembre dernier que : « Le gouvernement du Canada a avoué que 87 % des phoques étaient torturés à mort. » Ces propos ont d’ailleurs été rapportés par certains médias. Face à de tels discours, on peut se demander s’il existe des lois contre la fausse représentation et la calomnie, et jusqu’où iront ces tromperies? Le journal a depuis retiré ce texte mensonger, mais la nouvelle a eu amplement le temps de se répandre et le dommage est fait… autre tactique habituelle des animalistes.

Le 12 décembre 2010, la République populaire de Chine a signé une entente avec le Canada afin qu’il ouvre ses portes au commerce de tous les produits du phoque au marché chinois. Une victoire majeure pour l’industrie. (voir les liens du Journal Le Devoir et de ici Radio-Canada). Malgré cela, la pression des groupes anti-utilisation et la bureaucratie ont grandement plombé l'ouverture des marchés. En 2018, l'entreprise SeaDNA a tout de même réussi à signer une nouvelle entente sur ce marché: http://cfim.ca/seadna-tire-profit-mission-commerciale-quebec-chine/ 

 

Pays appuyant l’anti-chasse.

En s’appuyant sur les pays où la désinformation à suffisamment connu de succès pour conduire à une forme ou une autre de moratoire sur certains produits du phoque, les animalistes comptent provoquer un mouvement d’entraînement. Pourtant il est important de savoir et de souligner que seulement une trentaine de pays sur près de 200 sont tombés dans le panneau. Il s’agit cependant ici d’un faux débat puisqu’avec un peu de volonté et d'effort, le Canada pourrait écouler pratiquement toute la production de cette industrie à l’intérieur de ses frontières.